Tazig Samten Ling

Samten Yeshe Rinpoche

Déménagement du centre Tazig fin mars 2021

Cher(e)s ami(e)s de Tazig,

Le centre Tazig de Montpellier se voit dans l’obligation de déménager à nouveau. En effet, devant l’aspect durable de la situation sanitaire actuelle, le propriétaire de la salle que nous louons à Montpellier souhaite récupérer son bien.

Nous avons donc fixé une date de déménagement au samedi 27 mars 2021, dans un mois exactement. Nous recherchons de l’aide pour déménager et une nouvelle salle où nous pourrons continuer les enseignements et la pratique de yoga et de méditation dès que la situation nous le permettra.

Nous sommes à votre écoute par mail à : contact@tazig.fr ou au 07 83 38 96 89.

Nous allons avoir besoin d’aide :

  • dans un premier temps, pour emballer et répertorier toutes les choses qui sont au centre, contactez Josette ou Karima ;
  • dans un deuxième temps, pour aider au déménagement, plus nous serons nombreux, car plus le travail sera facilité et rapide ;
  • dans un troisième temps, pour aider au stockage ;
  • et enfin, pour nettoyer le centre de la rue Roudil.

Si vous avez envie de faire du rangement, le centre sera ouvert les samedis après-midi 6, 13 et 20 mars ; d’avance, merci beaucoup pour votre aide !

Nous remercions infiniment les personnes qui nous ont aidés financièrement afin de conserver ce centre et les informons qu’elles peuvent arrêter leur virement mensuel.

Et bien sûr, nous sommes à votre écoute pour toute solution de nouveau local !

Heureusement, nous pouvons continuer de bénéficier des précieux enseignements de Lamala sur Zoom et dès que nous sentirons la situation propice, les enseignements ainsi que les retraites reprendront en présentiel.

Cher(e)s ami(e)s de Tazig, une page se tourne, mais Tazig continue… et garde espoir et confiance !…

Lama Samten Yéshé et les organisateurs de Montpellier

Appel aux dons

Lama Samten Yéshé Rinpoché

 

Chers amis de Tazig,

Lama Samten Yéshé Rinpoché est le fondateur de l’association Tazig Samten Ling créée le 19 juillet 2014. Depuis cette date, il n’a cessé de dispenser les enseignements précieux de la plus ancienne philosophie de la culture tibétaine : le Yungdrung Bön. Grâce à sa grande sagesse, son sens de la pédagogie ainsi qu’à sa personnalité rayonnante, Lama Samten Yéshé a réuni autour de lui de nombreux adeptes à travers la France et l’Europe.

L’association s’est développée grâce aux retraites que Rinpoché propose régulièrement mais aussi grâce à des cours hebdomadaires de yoga tibétain et de méditation au centre de Montpellier ainsi que des enseignements dispensés tous les dimanches dans différents lieux du sud de la France (Rogues, Carcassonne, Montpellier, Lauris).

Sa Sainteté le 34e Menri Trizin et Lama Samten Yéshé Rinpoché

Les responsables des différents sites ont toujours eu à cœur de développer la dynamique de l’association en organisant des concerts, des journées à thèmes, des ventes d’artisanat et au summum, la venue de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin à Montpellier en juin 2019.

Mais cette année, tout a basculé avec l’arrivée de la pandémie du Covid 19. Nous avons dû rester confinés et Lama Samten Yeshé Rinpoché a dû renoncer à enseigner en présentiel. Toutefois, il a su garder le contact avec les pratiquants en diffusant des cours de yoga et de méditation sur l’application Zoom de mars à juin, d’abord gracieusement puis moyennant une participation en mai et juin.

Pendant cette période, l’association a continué à faire face aux frais réels mensuels (loyer, assurance, téléphone, publicité et prestations pour Lamala). Il va sans dire que l’annulation des cours, des enseignements, des retraites a mis à mal les finances de l’association.

Les normes gouvernementales étant très strictes et dans le respect de la santé de chacun, nous nous devons de réfléchir aux meilleures solutions pour la poursuite des cours. Lama Samten Yéshé enseignera sur Zoom, en espérant pouvoir organiser des cours en salle mais sous certaines conditions.

Face à ces restrictions, les organisateurs des différents sites ainsi que bon nombre de pratiquants et amis de Tazig ont eu l’idée de solliciter l’ensemble des personnes afin d’aider l’association à régler les frais fixes de l’association.

Centre Tazig Samten Ling de Montpellier

Il serait dommage de devoir se priver du centre de Montpellier qui est par ailleurs le siège social de Tazig Samten Ling et qui renferme les objets sacrés pour la pratique du Yungdrung Bön (les tangkas, les 220 volumes des précieux enseignements du Bouddha Tonpa Shérab ainsi que le stupa contenant les reliques de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, père spirituel de Lama Samten).

Vous trouverez ci-après, des propositions pour soutenir financièrement l’association.
Vous avez le choix entre des versements mensuels réguliers, des prélèvements, des dons…
Chaque don sera éligible à déduction fiscale et un reçu vous sera envoyé en fin d’année.

Chers amis de Tazig, les organisateurs ainsi que Lama Samten Yeshé Rinpoché vous invitent à participer à cette quête de bon cœur afin que les précieux enseignements Bön continuent à se diffuser et permettent au plus grand nombre d’accéder au bonheur.

BULLETIN-RÉPONSE par courrier ou email  APPEL AUX DONS à imprimer ici

Pour effectuer un don en ligne par PayPal :

– par le menu, accéder à la rubrique « nous soutenir » – Régler avec votre C.B. et nommer le don « Soutien Tazig ».

Avec nos sincères remerciements,

L’équipe des organisateurs de Tazig

Message de Lama Samten Yéshé Rinpoché

FR/ENG – En cette période particulière que nous traversons, Lama Samten Yéshé Rinpoché nous envoie ce message. Un grand merci à lui.

Chers organisateurs de Tazig, chers membres du Sangha,
 
Aujourd’hui je souhaite prendre la parole pour vous et pour le groupe de Tazig, mais aussi pour tout le monde : Chinois, Italiens, Européens, Américains…, pour tous les êtres. Certaines personnes sont décédées à cause du coronavirus, d’autres sont très malades, il y a de la tristesse, et beaucoup de gens ont peur en ce moment. Nous traversons une période difficile pour tous et j’éprouve une grande compassion pour tout le monde.
 
Je vous encourage à pratiquer avec compassion et à essayer d’aider, si vous le pouvez, dans la mesure de vos moyens. Cette maladie créée par l’être humain, parce que l’Homme n’a pas respecté la nature, a tué et mangé des animaux gros ou petits… Il faut maintenant pardonner, avec cœur et une profonde compassion pour tout cela aussi, utiliser le temps qui s’offre à nous pour pratique et nettoyer tous les karmas négatifs créés par l’être humain.
 
Pratiquons le refuge avec confiance, soyons patients pour nous protéger ce virus par les énergies des trois joyaux, par les moyens que nous offre la médecine ou toute autre méthode.
 
Tout le monde peut essayer d’aider, en priant avec compassion, sincèrement, de tout son cœur pour les personnes décédées par exemple. On peut aussi aider par la parole en diffusant des messages positifs, en ne véhiculant pas la peur, en rassurant sa famille, les personnes qui sont tristes et les gens qui ont peur.
 
Et même si on ne peut pas aider de cette façon, nous pouvons tout de même aider en évitant simplement de sortir pour ne pas diffuser le virus. Et même si on n’a pas peur, il ne faut pas propager le virus, l’énergie négative, autour de nous. Nous devons prendre soin de nous et des autres. Ne sortez pas. Ne devenez pas contagieux. Ne transmettez pas le virus. Même si nous devons rester, pour l’instant, confinés, il est important de ne pas entrer dans les émotions, de rester sans peur, sans stress. On peut considérer le confinement un peu comme une retraite.
 
Sachez que si je ne suis pas présent à Montpellier, Lauris, Carcassonne, Rogues, mais je suis là avec mon cœur. Je prie pour vous. Vous êtes dans mes prières. Je prie pour que vous évitiez le danger, gardiez la vie précieuse, utilisiez la pratique. Veillez à ne pas pratiquer avec émotion, avec la peur, mais en cherchant solution avec sagesse. Pour cela, il faut dans un premier temps reconnaître le danger, et réciter le mantra de Sipai Gyalmo : OM A BE YA NA PO BE SÖ SO HA, qui permet de transformer et d’éviter la maladie.
 
Les Jeudi, vendredi et dimanche, jours habituels des cours et des enseignements, je pense particulièrement à vous. Je pense et prie aussi beaucoup pour le personnel médical, médecins, infirmières, qui sont vraiment dans mon cœur.
 
Jusqu’à ce que la situation redevienne normale, je reste à Paris, en sécurité, dans la famille de mon ami tibétain, car je ne peux pas rester dans le centre de Montpellier et aller prendre mes repas à l’extérieur, ni rester dans d’autres familles en prenant le risque de contaminer éventuellement d’autres personnes en voyageant pour rentrer.
 
Vous aussi, restez en sécurité, n’invitez pas d’amis, de famille… chez vous. Restez confinés et faites attention à votre parole, ne diffusez pas la peur, ne diffusez pas le virus. Rester chez soi, c’est sauver les autres et soi-même.
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Lama Samten Yéshé Rinpoché
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In this special period that we are going through, Lama Samten Yéshé Rinpoche sends us the following message. Many thanks to him 🙏🙏🙏.

Dear Tazig organizers, dear Sangha members,

Today I want to speak for you and for the Tazig group, but also for everyone: Chineses, Italians, Europeans, Americans…, for all beings. Some people have died from coronavirus, others are very sick, there is sadness, and many people are afraid right now. We are going through a difficult time for everyone and I have great compassion for everyone.

I encourage you to practice compassionately and try to help, if you can, within your means. This disease was created by the human being, because the Man did not respect nature, killed and ate large or small animals… We must now forgive heartedly and a deep compassion for all this too, use the time available to us to practice and clean up all the negative karmas created by human beings.

Let us practice the refuge with confidence, be patient to protect ourselves from this virus by the energies of the three jewels and by the means which medicine or any other method offer us.

Anyone can try to help, praying with compassion, sincerely, with all their heart for the dead, for example. We can also help by speaking and spreading positive messages, by not conveying fear, by reassuring our family, people who are sad and people who are afraid.

And even if we cannot help in this way, we can still help by simply avoiding going out so as not to spread the virus. And even if we are not afraid, we must not spread the virus nor the negative energy around us. We have to take care of ourselves and others. Don’t go out. Do not become contagious. Do not transmit the virus. Even if we have to remain, for the moment, confined, it is important not to get into the emotions, to remain fearless, stressless. We can consider confinement a bit like a retreat.

Keep in mind that if I am not present in Montpellier, Lauris, Carcassonne, Rogues, I am here with my heart. I pray for you. You are in my prayers. I pray that you avoid the danger, keep the precious life, use the practice. Be careful not to practice emotionally, with fear, but seek solution wisely. For this, we must first recognize the danger, and recite the mantra of Sipai Gyalmo: OM A BE YA NA PO BE SÖ SO HA, which transforms and avoids the disease.

On Thursdays, Fridays and Sundays, the usual days for courses and lessons, I have a particular thought for you. I also think and pray a lot for the medical  staffs, doctors, nurses, who are really in my heart.

Until he situation retturns to normal, I remain in Paris, in safety, in the family of my Tibetan friend, because I cannot stay in the center of Montpellier and go to take my meals outside, nor to stay in other families by taking the risk of possibly infecting other people when traveling to return there.

You too, stay safe, do not invite friends or family to your home. Stay confined and pay attetnion to your word, don’t spread fear, don’t spread the virus. Staying at home is saving others and yourself. “

Lama Samten Yéshé Rinpoche

Brève biographie de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Lungtok Dawa Dargyal Rinpoché

Nous avons le plaisir de partager avec vous cette brève biographie* de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin, chef spirituel de la lignée Yungdrung Bön, ancien camarade de classe de Lama Samten Yéshé Rinpoché. Ensemble, ils ont fait leurs études auprès de leur lama racine, Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, au Monastère de Menri et sont toujours en contact régulier.

Le nom de Lama Samten Yéshé Rinpoché figurait aux côtés de celui de Lungtok Dawa Dargyal Rinpoché parmi les 64 noms des guéshés retenus pour devenir le nouvel abbé du Monstère de Menri.

Brève biographie de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin

Lungtok Dawa Dargyal Rinpoché

Chef spirituel de la tradition Yungrung Bön

 

Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Lungtok Dawa Dargyal Rinpoché, chef spirituel de la communauté mondiale Bön, est originaire de la région de Domé, au Tibet. Il est né le 29 novembre 1972 dans la lignée familiale Mayhou Déwa de la famille Chhuktruk Tsang, fils de Pelyön Bumsel et de Luyang Chukmo. Son nom de naissance était Norbu Sampel. Son lieu de naissance, connu sous le nom de Zingchu, est situé dans la région des monts Jadur Ngönmo et Dungri Karpo, où les lieux saints ont été bénis par les anciens maîtres Bön tels que Gyabön Zingpa Tuchen. Sa famille est membre de la communauté résidant autour du monastère Pel Shenten Gamel Yungdrung Dargyal Ling. En 1977, à l’âge de cinq ans, il entre à l’école primaire locale. À l’âge de huit ans, il commence à apprendre la lecture et l’écriture du tibétain, en récitant des textes rituels et en continuant les pratiques de base du Bön telles que le refuge et la récitation de mantra de son professeur, le grand Guéshé Dratok Pelchen Kyapchok.

En 1983, à l’âge de onze ans, il entre au monastère de Gamel, où le lama en chef, Khyungtsa Tenpa Gongpel Rinpoché, lui coupe les cheveux et lui donne le nom de Zöpa Tsöndrü. De cette façon, il commence la vie monastique et prend les cinq préceptes de base du savant Lopon Kelzang Dargyal. Au fil de son éducation, il apprend le chant de la tradition Dru auprès de nombreux guéshés et précepteurs, il étudie les chants monastiques, les instruments rituels et les mélodies, les danses des masques, etc. Avec le temps, il assumera diverses responsabilités dans le monastère. À l’âge de dix-sept ans, il prononce ses vœux de moine novice auprès de Khenpo Shérap Tarchin Rinpoché du monastère de Gamel et du grand Lopon Kelzang Dargyal, qui lui donne alors comme nom Tsultrim Nyima. En 1992, à l’âge de dix-huit ans, il entre officiellement à l’école de dialectique du monastère de Gamel. Là, auprès de Lopon Yéshé Gyeltsen, il achève sa formation de base et étudie ensuite les fondements et les chemins de la voie Bön, la profonde perfection de la sagesse, etc. En 1994, à l’âge de vingt-deux ans, il assiste à un événement attendu depuis longtemps dans la communauté Bön du Tibet : le retour, pour la première fois au Tibet, du 33e Menri Trizin, Sa Sainteté Lungtok Tenpé Nyima, résidant habituellement en Inde. Lors de cette visite, les deux hommes se rencontrent pour la première fois et le futur 34e Menri Trizin prononce ses 250 vœux de moine. Il est ordonné par Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, qui lui donne le nom de Dawa Dargyal Wangpo. Ainsi, le 34e abbé, nommé Dawa (« lune » en tibétain), suivit après le 33e abbé, nommé Nyima (« soleil », en tibétain), créant une connexion propice, comme la Lune se déplaçant sur la trajectoire du Soleil. En 1996, à l’âge de vingt-quatre ans, il complète son diplôme de guéshé, passant au rang de Guéshé Lharampa parmi les moines du monastère de Gamel. Comme par le passé, il continue à assumer des responsabilités telles que la discipline des débats, la discipline d’assemblée, etc.

En 1997, à l’âge de vingt-cinq ans, il a dans un premier temps l’intention d’étudier au monastère de Pel Shenten Menri Ling, principal siège monastique de la tradition Yungdrung Bön, rétabli par le 33e Menri Trizin à Himachal Pradesh, en Inde.

Il entreprend alors le difficile voyage pour l’Inde, avec son compagnon moine Tapkhé Gyatso. Il arrive au Monastère de Menri le 7 octobre 1997. Conformément à la tradition et aux règles strictes du monastère de Menri, il reprend ses vingt-cinq vœux de novice et devient l’un des praticiens des trois entraînements, c’est-à-dire un des moines ordonnés du Monastère de Menri.

Le 10 octobre, il entre à l’école de dialectique Bön au Monastère de Menri. Il étudie auprès de nombreux guéshés et professeurs, mais principalement auprès de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin et de Menri Ponlob Thinley Nyima Rinpoché. Ses études sont basées sur les trois principaux corps de textes utilisés dans le programme de Menri : Diverses Écritures canoniques, par le huitième enseignant du monastère de Yeru Wensaka, Azha Drogon Lodro Gyaltsen ; Les cinq lampes magiques, par Nyamme Sherab Gyaltsen ; et Écritures canoniques, par le 22e abbé du monastère de Menri, l’omniscient Nyima Tenzin Wangkyi Gyelpo. Il poursuit ainsi ses études au monastère de Menri pendant quatorze ans, affinant sa connaissance des traditions distinctives que sont le Sutra, le Tantra et le Dzogchen de Yungdrung Bön. Il étudie également toutes les sciences communes.

En 2012, à l’âge de 39 ans, il reçoit le titre de guéshé en présence de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin et de Menri Ponlob Thinley Nyima Rinpoché. Tout en poursuivant ses études, Rinpoché a également occupé divers emplois dans le monastère, en tant que trésorier, intendant et vice-président de l’école de dialectique. Il a été aussi trésorier en chef du Monastère de Menri, trésorier du temple Yogi et membre de Menri-tshang. Lorsque les circonstances le permettaient, il dispensait également des cours de philosophie aux étudiants. Il a reçu l’ensemble complet de toutes les transmissions, pouvoirs et instructions orales des tantras « intérieurs », « extérieurs » et « secrets » de la tradition Bön, ainsi que des transmissions et pouvoirs tels que ceux relatifs à cinq divinités tutélaires connues sous le nom de Sè Khar Chok-Nga. Ainsi, comme un vase que l’on remplit, il reçut les pouvoirs, les transmissions et les instructions orales transmises de manière continue par la lignée des abbés de Menri. De même, il obtint de nombreuses instructions sur les enseignements de la Grande Perfection, comme les profondes Quinze Périodes de A-tri, la tradition orale de Zhang Zhung, etc., à partir de son lama racine, Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, abbé de Monastère de Menri.

Après avoir obtenu son titre de guéshé, et conformément aux souhaits de son lama racine Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, il a commencé à servir le monastère de Menri en tant que trésorier général de la Société du Centre monastique Yungdrung Bön, puis en 2014, a assumé la responsabilité de secrétaire général.

Le 14 septembre 2017, la communauté mondiale Bön a subi une grande perte lorsque son grand compatissant, ultime refuge, dirigeant aimant et guide, Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché, a montré l’impermanence de son propre corps. À cette époque, Sa Sainteté Lungtok Dawa Dargyal était secrétaire général de la Société du Centre monastique de Yungdrung Bön et, bien qu’empli de chagrin, il assuma les principales responsabilités dans l’organisation du service commémoratif et de la vaste cérémonie de crémation de son lama racine.

Le matin du 1er janvier qui suivit, le grand moine guéshé, le moine de Zingchu, Dawa Dargyal, a été élu pour devenir le 34e Menri Trizin, grâce à la tradition authentique et unique de sélection de l’abbé de Monastère de Menri, appelé Tagdril. La communauté Bönpos du monde entier a célébré la sélection du 34e Menri Trizin au monastère de Menri. Depuis sa sélection jusqu’à son accès au trône d’or du Menri Trizin, ses principaux engagements ont été les pratiques de la divinité tutélaire Welpur Chenmo et les rituels d’offrandes à Nyammé Shérab Gyaltsen.

Son intronisation a eu lieu le 20 février 2018, le 5e jour du 1er mois du calendrier tibétain, anniversaire de la naissance de Nyammé Shérap Gyltsen.  Avec Menri Ponlob Thinley Nyima Rinpoché dirigeant une foule de moines et de laïcs venus de son pays et de l’étranger, Sa Sainteté le 34e Menri Trizin a été conduit avec des khatas blanches propices au trône en or soutenu par les représentations de cinq lions intrépides, qui se trouve dans le temple principal du monastère de Menri.

Le 21 mars 2018, il s’est rendu au monastère de Triten Norbutsé au Népal, où il a rencontré et parlé avec Son Eminence Yongdzin Lopon Tenzin Namdak Rinpoché. Puis, le 6 avril 2018, il est allé rencontrer Sa Sainteté le 14e Dalaï Lama. Les 3 et 4 septembre 2018, la Société du Centre monastique Yungdrung Bön a organisé la Cérémonie commémorative du premier anniversaire du départ de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Lungtok Tenpai Nyima Rinpoché.

Sa Sainteté le 34e Menri Trizin a consacré « le Grand Stupa » érigé à la mémoire de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin.

Il a lancé la « Photobiographie de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Lungtok Tenpai Nyima Rimpoché ».

 

Il a également honoré Sa Sainteté le 33e Menri Trizin avec le titre de « grand-père qui a préservé les anciens trésors de Zhang Zhung et du Tibet » pour exprimer la gratitude pour ses actes désintéressés pour le Yungdrung Bön. 

Le 6 septembre 2018, une grande cérémonie d’intro-nisation officielle a eu lieu à Menri. Des milliers de fidèles sont venus au monastère de Menri pour célébrer ce nouveau départ et demander les bénédictions de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Lungtok Dawa Dhargyal Rinpoché. En octobre 2018, Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Lungtok, Dawa Dhargyal Rinpoché, s’est rendu au Sikkim pour la première fois. Il y a visité le monastère Sog Yungdrung Ling Bön ainsi que le monastère Yungdrung Kundrak Ling Bön et a offert des initiations aux fidèles de la communauté de Bön du Sikkim. Au cours de ses voyages, il a rencontré d’autres lamas et dirigeants bouddhistes importants en Inde et au Népal, afin de discuter de la meilleure façon de préserver les enseignements et d’apporter des avantages aux êtres sensibles. De retour à Menri, il s’est installé dans le monastère où il exerce actuellement ses pratiques et ses engagements quotidiens et s’efforce de maintenir et de protéger les enseignements.

Extraits d’un discours de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Rinpoché :

« Sa Sainteté, le 33e Menri Trizin Rinpoché, a laissé de grands héritages et nous avons maintenant la responsabilité de les maintenir. Il y a un long chemin à parcourir, mais le but ultime est de suivre ses traces et de maintenir la tradition Bön en vie pendant des milliers d’années au profit de tous les êtres sensibles. Et je sais que je dispose de ses bénédictions chaque fois que j’en ai besoin. »

Le processus de sélection du 34e Menri Trizin : Tagdril

Dans la tradition tibétaine Bön, le Menri Trizin est sélectionné par les gardiens spirituels de la tradition à travers un processus de divination. Après la disparition de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin, la transition a été dirigée par Son Eminence Menri Ponlob Thinley Nyima Rinpoché, qui, en contact étroit avec Son Eminence Yongdzin Lopon Tenzin Namdak Rinpoché, a consulté et discuté avec le principal Lama Bön Tulkus, titulaire de la lignée, et les dirigeants à l’intérieur et à l’extérieur du Tibet. Les noms des candidats à ce poste ont été annoncés le 10 décembre 2017. Les candidats étaient des guéshés Bön (le titre de guéshé est équivalent à celui de docteur en philosophie) du monastère de Menri en Inde et du monastère de Triten Norbutse au Népal qui avaient étudié et pratiqué le Bön : le sutra, le tantra et le dzogchen pendant 15 ans et plus. Parmi les 100 candidats admissibles, les candidats qui ne souhaitaient pas participer pouvaient démissionner du processus. Au cours d’une cérémonie dirigée par Son Eminence Menri Lopon Trinley Nyima Rinpoché, le 19 décembre, les noms des 64 guéshés restants ont été écrits sur des petits morceaux de papier et enroulés dans de petites boules de pâte de cérémonie (pilules) de poids égal, mélangée avec des herbes. Deux jours plus tard, les pilules ont été placées dans deux grands bols recouverts de tissus du sanctuaire attachés, scellés et verrouillés. Les moines et les nonnes adressèrent des prières spéciales aux divinités Bön et aux protecteurs, notamment à la divinité Sipe Gyalmo (reine du monde) et Phurpa, protecteur spécial de Sa Sainteté Menri Trizin.

La sélection préliminaire de l’abbé a eu lieu le 27 décembre. Les bols ont été transportés de la Maison de la Protectrice Sipe Gyalmo au temple principal, où ils ont été amenés devant la statue de Tonpa Shenrap (le Maître suprême et fondateur de la tradition Bön). À la fin des prières et des rituels, Son Éminence a secoué les bols et deux pilules ont émergé. Les deux pilules ont été scellées et placées dans le sanctuaire pour cinq autres rituels. Le matin du 1er janvier, la cérémonie de sélection finale a été organisée selon le même processus. Son Éminence secoua le bol avec les deux dernières pilules, et celle contenant le nom de Guéshé Dawa Dargyal fut la première à apparaître. La communauté Bönpo, dans le monde entier, a célébré la sélection du 34e Menri Trizin au monastère de Menri en février 2018. Le 6 septembre 2018, une grande cérémonie d’intronisation officielle a eu lieu à Menri.

* Source et version anglaise : Yungdrung Bon Monastic Center Society. Traduction Stéphanie Lahana.

Pour en savoir plus sur Sa Sainteté et le processus de sélection (Tagdril) du nouvel Abbé du Monastère de Menri, cliquer ici.

 

 

Biographie de Sa Sainteté, le 33e abbé de Menri, Lungtok Tenpei Nyima Rinpoché

Biographie de Sa Sainteté, le 33e abbé de Menri, Lungtok Tenpei Nyima Rinpoché

Le 33e abbé du monastère de Menri, Sa Sainteté Gyalwa Menriwa Lungtok Tenpei Nyima Pal Zangpo Rinpoché est né à la pleine lune du cinquième mois tibétain (22 juin) en 1929 à Amdo Sharkhok au Tibet dans la famille de Jongdong en tant que fils de M. Jongdong Gyalo et Mme Barongza Tsomo. Le nom qu’il reçut enfant fut Lama Thar.

À l’âge de 7 ans, en 1935, il se rend au monastère de Kyangtsang et y apprend les bases de la lecture et de l’écriture tibétaines, chante des textes rituels, effectue des rituels, dessine et construit un mandala, etc. avec son premier professeur, Chatsang Sungthar.

À l’âge de 13 ans, en 1941, il se familiarise avec les rituels monastiques, notamment la prière et les instruments rituels. À ce moment-là, sa mère a quitté ce monde en raison d’une maladie grave et il s’est donc beaucoup intéressé à l’apprentissage des médicaments. Il a étudié divers aspects de la médecine tibétaine et des diagnostics auprès de Tenpa Lhundrup. Pour rendre hommage à la gentillesse de sa mère, il a généreusement offert un traitement médical gratuit aux habitants de Zungchu ainsi qu’à de nombreuses autres régions.

À l’âge de 14 ans, en 1942, il reçut des instructions sur les pratiques préliminaires du Bön de Sherab Tenzin, du monastère de Nangzhig, dans le comté de Ngawa. Il a pratiqué le Ngondrö (pratique des préliminaires) trois fois.

À l’âge de 16 ans, en 1944, le professeur principal du monastère de Gamal, Ponlob Sherab Phuntsok, lui donne le nom de Sherab Tsultrim, le Ponlob voyant des signes propices dans son rêve. Il a également été dit que Sa Sainteté le 33e abbé avait été reconnu comme étant une réincarnation de l’érudit Khayak, ce qu’il refusa d’accepter.

À l’âge de 17 ans en 1945, il prend les 25 vœux de moine novice auprès de Kyangtsang Lama Sherab Tenpai Gyaltsen et reçoit un nouveau nom, Sherab Namdak. Il étudie avec Horpa Drungrampa Tenzin Lodoe Gyatso et apprend la grammaire, la lexicographie, l’art de la poésie, l’astrologie et l’astronomie tibétaines, ainsi que certains textes philosophiques et doctrinaux du Bön.

En 1953, à l’âge de 25 ans, il obtient le plus haut grade universitaire, « Guéshé », après avoir passé avec succès son examen et étudié les six grands traités de la tradition de Bön.

À l’âge de 27 ans, en 1955, il se rend à Drugzur, la ville du roi Trokhyab et l’une des dix-huit principautés de Gyalrong, où il achète deux exemplaires de plaques d’imprimerie du « Bonpo Kanjur » et en fait don au monastère de Kyangtsang. Il achète également des livres sur la vie de Tonpa Shenrab, « Douze cycles de rituels » et la collection de textes en khamchen afin de réaliser le souhait de sa mère, qu’il a conservés dans la bibliothèque du temple de son père Jongdong.

À l’âge de 28 ans, en 1956, il reçoit de nombreuses instructions textuelles et pouvoirs du célèbre Lama Alak Nangsal Namkha Gyaltsen de Dza Adrak. À ce moment-là, il se rend au deuxième plus important monastère Bön, Yungdrung Ling, et prend les vœux de moine novice auprès de Lamlha Ponlob et reçoit un nouveau nom, Sangye Tenzin. Il se rend ensuite au monastère de Tashi Menri où il rencontre le 30e abbé de Menri, Tenpa Lodoe, et reçoit l’autonomisation et l’instruction des quatre cycles du texte de Zhangzhung Nyengyu. Au dixième mois tibétain de cette année-là, il se rend à Lhassa, puis trouve refuge à la maison de Zungchu, au collège de Drepung Gomang, et étudie avec le général Jinpa Gyatso. Il apprend à maîtriser le débat bouddhiste et les textes philosophiques tels que Tagrik, texte logique, textes doctrinaux, soixante-dix strophes, salam, prajnaparamita, etc.

À l’âge de 31 ans, en 1959, lors de l’insurrection de Lhassa, l’abbé et son collègue Samten Karmay quittent le monastère de Drepung. Voyageant et visitant le monastère de Meutsang sur la route, ils arrivent au Népal.

À l’âge de 32 ans, en 1960, alors qu’il se rendait en Inde, il est allé à Mustang et à Dolpo et a visité de nombreux monastères et villages importants de la communauté Bonpo à Muktinath, Lubra, Jomsom, Charka, Tarap, Sipchok, Samling, Phuksumdo, Barle et a reçu de nombreux enseignements et initiations des Lamas de Bonpo vivant dans ces régions. À cette époque, il emprunte de nombreux livres rares et importants du Bön conservés dans ces monastères qu’il fera réimprimer à Delhi. Ces livres ont, depuis, été distribués dans de nombreuses bibliothèques et centres culturels tibétains dans le monde entier, ils sont devenus des sources importantes pour étudier la religion et la culture de la tradition tibétaine Bön. Sa Sainteté le 33e Menri Trizin a passé une grande partie de sa vie à recueillir des textes Bön pour étude et conservation à la bibliothèque tibétaine Yungdrung Bön. Une partie très importante de sa mission a consisté à mettre à la disposition des bibliothèques, des érudits et des praticiens des textes et manuscrits importants du Bön. C’est son dévouement à cette cause qui est à l’origine de la création d’une version numérisée unique du Yungdrung Bon Kanjur en 179 CD disponible auprès de la Bon Fondation (http://www.bonfoundation.org/bongoods.html)

À l’âge de 33 ans, en 1961, invité par le professeur David Snellgrove, il enseigne la langue, la religion et la culture tibétaines de la tradition Bön à la SOAS de l’Université de Londres. C’est pendant son séjour à Londres qui dura près de trois ans qu’il apprend à parler anglais. Très ouvert aux cultures étrangères, il participe à plusieurs rassemblements culturels dans différents pays européens et notamment à une audience avec le pape Paul VI durant laquelle il a discuté de nombreuses questions importantes relatives à l’harmonie religieuse.

À l’âge de 35 ans, en 1963, il rentre en Inde et, suivant les instructions du Dalaï-Lama, il travaille comme enseignant dans la première école créée pour les réfugiés tibétains à Mussoorie (Uttarakhand). À l’âge de 38 ans, en 1967, invité par son ami tibétologue, le professeur Per Kvaerne, il se rend en Norvège pour y enseigner et effectuer des recherches à l’Université d’Oslo. À l’âge de 39 ans en 1968, après plusieurs jours de rituels très spéciaux, il est désigné pour monter sur le trône d’or de Nyamed Sherab Gyaltsen en qualité de nouvel abbé du monastère de Menri.

À l’âge de 40 ans, en 1969, rentré de Norvège, à la pleine lune du premier mois tibétain (le 4 mars), vers 11 heures, il siège sur le trône d’or du monastère de Menri, en tant que 33e abbé qui est également le chef suprême de tous les membres de la communauté Bonpo, chef de tous les lamas Bonpo, en exil et au Tibet. Il reçoit le nouveau nom de Lungtok Tenpai Nyima Palzang po.

À l’âge de 42 ans, en 1970, il commence la construction du temple principal de Pal Shenten Menri Ling à Dolanji, et s’engage activement dans la restauration et la préservation de l’étude et de la pratique du monastère de Tashi Menri au Tibet.

À l’âge de 44 ans, en 1972, il ouvre un dispensaire dans le monastère pour les membres de la communauté Bonpo. Il distribue gratuitement les médicaments non seulement aux Tibétains, mais également aux Indiens vivant à proximité.

À l’âge de 47 ans, en 1975, il lance la fondation de l’École centrale des Tibétains de Dolanji, dont une partie de l’administration est ensuite confiée au gouvernement indien. L’abbé crée également une plate-forme d’apprentissage précieuse pour les enfants des familles Bonpo du Tibet et des régions himalayennes, où l’on peut apprendre gratuitement l’éducation moderne ainsi que la culture et la religion traditionnelles Yungdrung Bön.

À l’âge de 50 ans, le 10e jour du 12e mois tibétain de l’année 1978, il est reconnu comme le chef suprême de la tradition Yungdrung Bön par le gouvernement tibétain en exil, sur la recommandation de Sa Sainteté le Dalaï-Lama. La même année, il crée une école de dialectique Yungdrung Bön et initie un plan de cours à long terme pour les études philosophiques et les sciences traditionnelles Bön, qui se termine par la remise du diplôme de guéshé (équivalent à Docteur en philosophie en France).

À l’âge de 51 ans, en 1979, il participe au séminaire de la 2e association internationale d’études tibétaines à l’Université d’Oxford. Il est le premier moine tibétain à avoir participé à l’Association internationale d’études tibétaines.

À l’âge de 59 ans, en 1987, sur les traces de ses prédécesseurs, abbés du monastère de Menri, il commande d’organiser le grand festival de prière « Trowo Ozer Kyilwei Drubchen ». À cette occasion, le premier journal universitaire d’études du Bön intitulé « Bonsgo » est lancé à la demande de Rinpoché et publié. La même année, la résolution relative à la création du département Bön à l’Institut central des hautes études tibétaines à Varanasi est réalisée à l’issue d’une réunion et d’une discussion avec le conseil d’administration de l’Institut.

À l’âge de 60 ans, en 1988, l’abbé invite Sa Sainteté le Dalaï-Lama à visiter le monastère de Menri. Lorsqu’il a présenté devant le Dalaï-Lama les réussites de l’école de dialectique Yungdrung Bön, ce dernier en a été très heureux et s’est engagé à reconnaître officiellement le diplôme Guéshé décerné au monastère de Menri. Au cours de cette année, l’abbé commande un autre projet : celui de la construction du « Bön Children Home », pour fournir des installations de vie et de soins à tous les enfants tibétains de la communauté Bonpo venant de loin pour s’instruire.

À l’âge de 64 ans, en 1992, sur les conseils de Sa Sainteté, l’association d’enseignants du Bön et d’étudiants de l’Institut central des hautes études tibétaines à Varanasi est créée et enregistrée sous le nom de « Comité d’étudiants Yungdrung Bön ».

À l’âge de 66 ans, en 1994, Sa Sainteté effectue sa première visite, après la révolution culturelle, au Tibet. Il se rend alors le monastère de Tashi Menri et s’assie pour la première fois sur le trône d’or du monastère. Il voyagé également dans de nombreux monastères Bön  dans d’autres régions du Tibet et bénit de nombreux Bonpos en leur transmettant pouvoirs et instructions.

À l’âge de 68 ans, en 1996, il se rend pour la deuxième fois au Tibet. Il visite le monastère de Tashi Menri, le monastère de Yungdrung Ling, le Khyungpo Ri Tsedruk, le monastère de Tengchen, le monastère de Hor Luphuk, le monastère de Patsang, le monastère de Pula, le monastère de Sogde Bön dans le comté de Nyenrong, le monastère de Shari, ainsi que sa ville natale, Zungchu et de nombreux disciples de Bonpo ces zones.

À l’âge de 69 ans, en 1997, il charge les enseignants de Menri d’organiser le premier cours spécial de philosophie intitulé « Le débat du Grand Yerou », au cours duquel tous les moines étudiants du monastère de Menri étudient et débattent du travail des enseignants du monastère de Yeru Wensakha durant un mois en hiver.

À l’âge de 73 ans, en 2001, il nomme et intronise Jeru Geshe Tenpa Yungdrung au poste d’abbé du monastère de Triten Norbutse à Katmandou. La même année, il fonde également la nonnerie (couvent) Ratna Menling à Dolanji.

En 2003, à l’âge de 75 ans, l’école de dialectique Yungdrung Bön célèbre son 25e anniversaire.

À l’âge de 76 ans, en 2004, il invite le gouverneur de l’Himachal Pradesh, Vishnu Sadhashiv Kokje, en tant qu’invité principal à la cérémonie du 12e degré de Guéshé au monastère de Menri. En juin, il se rend au Tibet pour la troisième fois, exauçant ainsi les vœux de nombreux Tibétains par ses chaleureuses bénédictions et ses enseignements.

En 2005, il fonde le centre de méditation pour les pratiquants laïcs dont la construction a été achevée en 2011. Il s’agit maintenant d’une salle de réunion pour tous les pratiquants laïcs Bonpo qui vivent dans la colonie et qui se rassemblent actuellement pour tous les événements religieux importants.

À l’âge de 79 ans, en 2007, lorsque la construction de la nouvelle bibliothèque Yungdrung Bon est achevée, il invite Sa Sainteté le Dalaï-Lama à inaugurer le bâtiment. Sa Sainteté le Dalaï-Lama a été très impressionné de voir la bibliothèque contenant de nombreuses collections merveilleuses de livres de toutes les écoles bouddhistes tibétaines à côté du « Bön Kanjur » et du « Tenjur », et il a félicité l’abbé pour ce grand exploit.

À l’âge de 82 ans, en 2010, Sa Sainteté se rend à Shenten Dargye Ling à Blou, en France, à la demande des étudiants et praticiens du centre Bön, fondé par Son Eminence Yongzin Lopon Tenzin Namdak. Ce fut une excellente occasion pour les deux principaux professeurs de Bön d’échanger sur l’avenir de la religion Bön.

À l’âge de 83 ans, en 2011, un nouveau site web appelé Yungdrung Bon (www.theyungdrungbon.com) est créé. Ce site a été lancé en tant que plate-forme importante pour diffuser les enseignements et les nouvelles régulières du monastère de Menri ainsi que des autres communautés de Bonpo dans le monde entier.

À l’âge de 85 ans, en 2013, l’abbé invite Sa Sainteté le 17e Gyalwang Karmapa Ogyen Trinley Dorjé au monastère de Menri. Ce dernier est très impressionné et ravi de découvrir les nombreux objets sacrés et autres objets Bonpo conservés dans le monastère.

À l’âge de 86 ans, en 2014, l’abbé créer le collège médical de Sorig Bumzhi au monastère de Menri et en nomme le personnel. À l’heure actuelle, le collège compte environ 15 étudiants réguliers et il a récemment été enregistré auprès du conseil médical de l’administration centrale tibétaine.

À l’âge de 87 ans, depuis août 2015, Sa Sainteté tombe physiquement malade et les moines du monastère de Menri accomplissent les rites de la divinité Phurpa et les cent mille offrandes à la divinité reine Sipa Gyalmo, pour qu’il puisse se remettre rapidement de sa maladie.

À l’âge de 88 ans, en 2016, Bön Shen Ling et son chef, Chongtul Geshe Tenzin Namgyal, ont pris la responsabilité d’inviter Sa Sainteté aux États-Unis pour examens médicaux dans des hôpitaux américains. Au printemps de cette année, à la fin du rituel d’une semaine de Sherab Mawe Senge, il donne son dernier renforcement du pouvoir de la divinité de la sagesse à tous les habitants de la colonie Bonpo de Dolanji.

Le 14 septembre 2017, à 18 h 25 heure indienne, à 89 ans, il entre paisiblement dans l’état de Nirvana et commence sa méditation Thugdam chez lui, au monastère de Menri. Trois jours avant de quitter cette existence matérielle, il avait appelé tous les écoliers pour réaliser son souhait de les revoir une dernière fois et leur a fait un beau cadeau d’adieu. Le lendemain, il a béni tous les habitants du village et leur a fait ses adieux. Le 14 au matin, il donna audience à tous les moines.

En résumé, Sa Sainteté a enseigné et diffusé les enseignements Bön dans le monde entier jusqu’à l’âge de 89 ans.

Il a permis à de nombreuses générations de jeunes d’étudier à la fois de façon moderne et traditionnelle, décernant ainsi des centaines de diplômes de Guéshés. De nombreux diplômés du monastère de Menri ont été envoyés comme abbés ou enseignants dans des monastères Bonpo dans différentes régions du Tibet, du Népal et de l’Inde.

Il a instruit un certain nombre d’enseignants bien formés qui dirigent aujourd’hui les centres Bön de l’Ouest et un certain nombre d’érudits qui enseignent et font de la recherche dans les universités. Sa gentillesse est incommensurable, car il a encouragé des milliers de jeunes qui sont venus au monastère de Menri en provenance de différentes parties du monde. Il a également écrit plusieurs ouvrages qui comprennent la chronologie des maîtres Bonpo, divers louanges et versets, ainsi que des suppléments aux guides rituels.

Source : Yungdrung Bön Monastic Center Society : Biography of His Holiness the 33rd Abbot of Menri, Lungtok Tenpei Nyima Rinpoche, traduction Stéphanie Lahana pour Tazig Samten Ling.

Brève biographie de Lama Samten Yéshé Rinpoché

Lama Samten Yéshé Rinpoché est né sur la montagne, au cœur de la nature, entouré d’animaux sauvages dans un endroit reculé du Tibet où ne vivaient que trois familles. Son père ‒ grand pratiquant ‒ commence à lui apprendre à lire et à écrire, tout en lui expliquant le karma et en lui faisant réciter des mantras.

À l’âge de 9 ans, Rinpoché entre au monastère de Dura où il reçoit les enseignements (Tsa-Lung Trul-Khor, pratique de toumo, etc.), initiations et transmissions principalement par Truku Ayung Rinpoché, Lama Kalsong Gyaltsen Rinpoché et Lama Thutop Namgyal Rinpoché aux monastères de Shaza et de Yeshe Gompa.

En 1994, Lama Samten arrive au monastère de Menri où, pendant 16 ans, il reçoit les enseignements, initiations et transmissions de Sutra, Tantra et Dzogchen par Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché, chef spirituel de la lignée Bön, Lopön Tenzin Namdak Rinpoché, Menri Pönlob Rinpoché, etc.

Là-bas, il est formé à la réalisation de mandalas, à la calligraphie, à l’astrologie et à la médecine tibétaines.

Rinpoché est désigné Maître de danses sacrées, puis oumzé (Maître de chant et de musique spirituelle, responsable des rituels, retraites, discipline, etc.) par Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché.

En 2004, il est élu Vice-président de l’école de dialectique du monastère de Menri (débats) par les étudiants qui l’éliront Président en 2005.

Rinpoché a enseigné le Dharma, le chant et la musique spirituelle (ché-chen) ainsi que les danses sacrées aux moines de  Menri.

Lama Samten sortira major de sa promotion en 2010, année d’obtention de son diplôme d’enseignement supérieur de Docteur en Philosophie Tibétaine Bön (guéshé). Il voyage aujourd’hui en Europe pour faire rayonner les enseignements. En 2014, il fonde Tazig Samten Ling, premier centre bouddhiste Bön du sud de la France.

 

Acquisition d’un stupa (mise à jour 15.05.2019)

*  *  *  Mise à jour du 15 mai 2019 à lire plus bas  *  *  * 

Bannière temple de Menri lors des cérémonies précédant les obsèques de Sa Sainteté Lungtok Tenpai Nyima – Dolanji, Inde, septembre 2017.

Le 1er juillet 2018, lors de notre assemblée générale annuelle, nous vous avions fait part de notre intention d’acquérir un stupa pour recueillir les très précieuses reliques du Maître de Lama Samten Yéshé Rinpoché, Sa Sainteté Lungtok Tenpai Nyima, 33e Menri Trizin.

Sa Sainteté Lungtok Tenpai Nyima – Monastère de Menri, Dolanji, Inde

Lungtok Tenpai Nyima, 33e abbé de Menri et chef de la lignée Bön, est parti le 14 septembre 2017. Des reliques de Sa Sainteté ont été consacrées au Centre Tazig de Montpellier lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 20 décembre 2017 en la présence de nos adhérents.

Reliques de Sa Sainteté Lungtok Tenpai Nyima – Dolanji, Inde, automne 2017.

Au Monastère de Dolanji en Inde, où Lama Samten Yéshé a étudié, les reliques de tous les abbés de Menri  sont conservées dans de tels reliquaires. On peut les voir entreposés dans le temple Kudung khang.

Lama Samten Yéshé, temple de Kudung khang, Monastère de Menri, Dolanji, Inde. C’est ici que sont conservés les stupas contenant les reliques de tous les abbés de Menri.

Stupa réalisé spécialement pour l’association Tazig Samten Ling afin de recueillir les reliques de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin

Le stupa commandé en Asie a été réalisé à la main. Il est doré à l’or fin et mesure près de 70 cm de haut. Sa réalisation et son transport jusqu’en France représentent un budget de 3000 €, aussi nous lançons cet appel aux dons*.

Dans la tradition tibétaine, l’opportunité de participer à l’acquisition d’un tel objet sacré est considérée comme une bénédiction. Il est dit que cela permet l’accumulation de mérites au sens bouddhiste du terme : actes bénéfiques, positifs.

Lama Samten Yéshé tient à rappeler qu’il n’y a ni obligation de participation ni de petits dons. Chaque don, même minime compte et chacun participe à la hauteur de ce qu’il souhaite et de ses moyens.

Lama Samten Yéshé ainsi que toute l’équipe de l’association Tazig Samten Ling remercient par avance tous les participants.

Les personnes qui le désirent peuvent participer en envoyant leur don par courrier ou par Paypal ici : http://tazig.fr/index.php/nous-soutenir/, en précisant “Stupa”.

* Tazig Samten Ling est une association déclarée d’intérêt général. À ce titre, pour tout don, nous vous délivrerons un reçu fiscal qui permet à tout donateur de bénéficier d’une réduction d’impôt égal à 66 % de la somme versée dans la limite de 20 % de son revenu imposable. Ainsi, un don de 100 € revient, après déduction, à 34 €.

 

Sa Sainteté le 33e Menri Trizin en méditation

 

*  *  *  Mise à jour du 15 mai 2019   *  *  * 

Vous avez été nombreux à répondre à notre appel et nous vous en remercions sincèrement. Nous avons pu acquérir le stupa qui recueillera les reliques de Sa Sainteté, le 33e Menri Trizin. C’est avec émotion que nous l’avons reçu dernièrement.

Dimanche 2 juin 2019, au centre Tazig de Montpellier, de 9 h à 12 h, Sa Sainteté le 34e Menri Trizin consacrera les reliques de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin et du stupa qui les abritera (toutes les informations pour assister à la cérémonie se trouvent ici).

Ces reliques, appelées Ringsel, que l’on retrouve parfois dans les cendres après la crémation de grands maîtres, ressemblent à des perles de cristal. Dans la tradition tibétaine, elles sont considérées comme la manifestation cristallisée de la compassion et de la sagesse du Maître parti, qui se répandent spontanément hors de son corps pendant les rites funéraires. On leur prête puissance et capacité de transformation. Au Tibet, on considère comme une immense bénédiction le fait d’avoir l’opportunité d’approcher ces reliques.

En images : La cérémonie commémorative de Son Altesse 33e Menri Trizin Rinpoché au Monastère de Menri, en Inde. Septembre 2019 (source Yungdrung Bön Monastic Center Society).

Consécration du Grand Stupa de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché.

Arrivée du stupa de Sa Sainteté au Temple des Stupas

Arrivée du stupa de Sa Sainteté à la Nonnerie Redna Menling

 

Thangka de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoche avec d’autres grands lamas

Offrandes de prières à Sa Sainteté le 33e Menri Trizin

 

A lire aussi  Visite exceptionnelle de Sa Sainteté le 34e Menri Trizin Rinpoché, chef spirituel de la lignée Yungdrung Bön.

Losar 2019 – Tashi Delek !

C’est aujourd’hui, 5 février, que commence la nouvelle année tibétaine appelée Losar. Lama Samten Yéshé Rinpoché présente à tous ses amis, tous ses élèves, tous les pratiquants ainsi qu’à tous les êtres sensibles, ses meilleurs vœux pour la nouvelle année tibétaine placée, pour 2019, sous le signe du Cochon de Terre.

Joyeux et prospère Losar à tous !

Tashi delek !

 

Construction de stupas à la mémoire de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché

 

Nous avons le plaisir de partager l’annonce de la Société monastique Yungdrung Bön à propos de la construction de stupas à la mémoire de Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché :

« Ce message pour notifier à tous les Bonpos du monde que la Yungrund Bon Monastic Center Society, à Menri, va lancer le projet le plus prestigieux de construction de trois stupas à la mémoire de notre bien-aimé éveillé Lungtok Tenpai Nyima, Sa Sainteté le 33e Menri Trizin Rinpoché.

Deux stupas de hauteur 57 pouces (1,44 m) et 33 pouces (84 cm) seront en laiton plaqué or. Le troisième et le plus grand stupa sera fabriqué dans le meilleur marbre de Makrana, sa taille sera de 213 pouces (5,41 m).

Par conséquent, tous les sympathisants du Bön et les disciples qui voudraient participer et s’engager dans des mérites génératifs et accumulateurs en offrant des dons à ce projet sont humblement priés de contacter Yungrund Bon Monastic Centre Society.

Yungrund Bon Monastic Centre Society.
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